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Un réveillon plein de souvenirs pour Dick

Jean-Pierre Dick s’apprête à passer son cinquième réveillon du nouvel an en mer. Le Niçois, bien que fatigué, savoure ce moment unique : « Nous avons une chance extraordinaire avec mes 12 camarades d’être en mer à l’autre bout du monde, c’est un réveillon original. Je vais regarder les étoiles, être tourné vers la Nature. J’espère que la lune sera au rendez-vous ce soir, on ne la voit pas beaucoup ces temps-ci. Je me souviens d’un réveillon en mer où un copain m’a appelé à bord pour lancer le compte à rebours avant le passage à la nouvelle année. C’était un moment chaud à bord avec du vent et de la mer, c’était limite que le bateau ne parte à l’abattée, et lui, il était à fond dans le réveillon. Nous étions tous les deux dans deux mondes totalement différents (rires). »

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Les voeux de Javier Sansó (VIDEO)

Javier Sansó et toute l’équipe ACCIONA 100% EcoPowered vous présentent leurs voeux pour l’année 2013.

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Bubi passe un mauvais moment

Bonjour,

Aujourd’hui, j’ai vécu une de ces situations « à ne pas reproduire à la maison ». Avant la tombée de la nuit, le vent a molli et venait de derrière. J’ai donc commencé une manœuvre pour mettre le grand gennaker. Il y avait 17-18 nœuds de vent. Tout allait bien jusqu’à ce que je déroule le bout de l’enrouleur, qui s’est embobiné dans la voile alors qu’elle était en train de se déployer. Le bout a complètement étranglé la voile qui s’est coincée. Et tout ça perché depuis le bout dehors, de nuit, avec 16 ou 18 nœuds de vent… Du coup, j’ai dû – avec mon harnais de sécurité – aller à l’extrémité du bout dehors à 14-16 nœuds de vitesse, pour que la voile ne s’agite pas trop. Je l’avais attrapée, mais plus je la tenais, plus le bout l’étranglait car elle voulait continuer de se dérouler tandis que lui ne voulait pas la laisser faire. C’était sans fin…

Pour faire court, je ne l’ai pas très bien vécu et j’ai pensé à Yan Eliès qui s’était brisé le fémur lors du dernier Vendée Globe alors qu’il était assis sur son bout dehors. Je me suis plus d’une fois écroulé jusqu’au niveau de la ceinture et la force de l’eau était vraiment impressionnante. Il n’y avait pas énormément de vent et il venait de derrière, mais même ainsi, la situation était tout sauf agréable. En ajoutant la nuit et l’eau à 8 degrés… Au final c’était pire que de monter au mât. Désormais, tout est OK et j’espère que tout se déroulera bien lorsque j’aurai à ressortir la voile.

 

La situation reste la même que ces derniers jours : ceux de derrière arrivent en force et nous, devant, nous perdons du vent qui continue de nous pousser par derrière. Tous les écarts vont donc sensiblement se réduire. C’est possible que nous restions tous les cinq à 200 milles les uns des autres. Peut-être que d’ici 35 heures la situation s’inversera et ceux de devant auront plus de vent tandis qu’il mollira derrière. Dans ce cas, il faudra courir !!!

 

Les conditions après la prochaine porte sont dominées par une énorme dépression qui vient du sud-ouest et qui nous amènera très rapidement jusqu’au cap Horn. J’espère qu’il n’y aura pas non plus trop de vent car il n’y aura aucun moyen de l’éviter et il va nous falloir vivre avec elle quoiqu’il arrive. Pour atteindre le Horn, il n’y a pas énormément d’options.

 

Salut à tous,

Bubi

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