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La FREMM Aquitaine admise au service actif

Tête de série du programme des frégates multi-missions, l’Aquitaine, livrée en novembre 2012 par DCNS, a été officiellement admise au service actif (ASA) hier. Basé à Brest, le bâtiment doit appareiller à partir de la mi-décembre pour rejoindre le porte-avions Charles de Gaulle, engagé avec le groupe aéronaval contre Daech au large de la Syrie. Réceptionnée en juin dernier, la seconde FREMM française, la Provence, doit également rallier la Méditerranée en début d’année dans le cadre de sa période de vérification des capacités opérationnelles en mer chaude. Un préalable à son ASA, qui devrait être prononcée courant 2016.

 

L'Aquitaine (© : MARINE NATIONALE)

 

10 bâtiments réalisés, dont 8 pour la France

Alors que DCNS a livré deux FREMM  l’export, le Mohammed VI au Maroc en 2013 et la Tahya Misr à l’Egypte cette année, le programme compte aujourd’hui huit frégates pour la Marine nationale.

Actuellement en essais, le Languedoc, troisième FREMM française, rejoindra la marine au printemps 2016. Quant à l’Auvergne, sortie de la forme de construction de DCNS Lorient le 2 septembre dernier, elle est en achèvement à flot. A l’issue de ses essais en mer, qui débuteront l’an prochain, elle doit être livrée au printemps 2017.

Alors que l’assemblage de la future Bretagne, livrable au printemps 2018, se poursuit, la sixième FREMM tricolore, qui devrait prendre le nom d’Alsace, sera opérationnelle mi-2019. Deux autres frégates multi-missions aux capacités de défense aérienne renforcées (FREMM DA) seront ensuite réalisées par DCNS, qui les achèvera entre 2020 et 2022. 

L'Aquitaine et la Provence sont basées à Brest, qui disposera à terme de quatre FREMM, le Languedoc et l'Auvergne auront Toulon pour port d'attache. 

Puissance et polyvalence

Longues de 142 mètres et affichant un déplacement de 6000 tonnes en charge, ces frégates de nouvelle génération se caractérisent par un très fort degré d’automatisation, permettant de réduire l’équipage à une centaine de marins seulement. Polyvalent et très puissants, ces bâtiments de premier rang peuvent faire face à tous types de menaces, en particulier la lutte anti-sous-marine. Dans ce domaine, les FREMM disposent de moyens de détection particulièrement performants (sonar de coque UMS 4110 CL et antenne remorquée Captas 4), de torpilles MU90 et de lance-leurres anti-torpille. Et elles forment un tandem redoutable avec le nouvel hélicoptère Caïman Marine (NH90 NFH), gréé avec des MU90 et un sonar trempé FLASH.

 

Caïman Marine appontant sur l'Aquitaine (© : MARINE NATIONALE)

 

Equipées d’un radar multifonctions Herakles et de puissants moyens de détection et de guerre électronique (détecteur, intercepteur de communications, brouilleurs, lance-leurres anti-missiles), les FREMM disposent pour la lutte antinavire de 8 missiles Exocet MM40 Block3 et pour la défense antiaérienne de 16 missiles Aster 15, auxquels s’ajoutent une tourelle de 76mm et deux canons télé-opérés de 20mm.

 

Tir de MdCN (© : MARINE NATIONALE)

 

Mais la grande nouveauté de ces bâtiments en matière d’armement sera l’intégration du premier missile de croisière naval (MdCN) européen. 16 munitions de ce type pourront être embarquées par chaque frégate, qui pourra ainsi détruire des cibles terrestres à très grande distance (un millier de kilomètres), offrant un nouvel outil militaire et « diplomatique » de premier choix à la France. Alors que l’Aquitaine a réalisé son premier tir de MdCN en mai dernier, cette capacité sera pleinement opérationnelle en 2016.  

 

 

Relai courtois de l\'article . Merci vincent
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