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« D’un pôle à l’autre » : Une exposition sur Tara à Lorient

Vincent Hilaire a eu la chance de vivre déjà trois missions à bord de Tara, dont deux aux deux pôles. Marin expérimenté, il a embarqué en tant que correspondant d’expédition. Une fois tout là-haut, pour « Tara Artic » pendant l’hiver polaire 2007-2008 : quatre mois d’obscurité totale, deux autres de pénombre un peu moins dense… L’autre fois à l’extrême Sud, lors de l’expédition « Tara Oceans », pendant l’été austral 2010-2011, sous un jour permanent.

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La première VLI de la marine va rejoindre Brest

Première d’une série qui comptera jusqu’à 21 unités, la Naïade, prototype du programme des nouvelles vedettes de liaison (VLI) de la Marine nationale, doit rejoindre la base navale de Brest ce mois-ci. Conçue par le bureau d’architecture Pierre Delion et construite par le chantier Socarenam Côte d’Opale d’Etapes, la Naïade, mise à l’eau fin octobre à Boulogne, a fait l’objet d’une semaine de tests à quai avant de réaliser avec succès ses essais en mer. Au cours de ceux-ci, les deux moteurs IVECO de 330 cv montés en V-Drive ont permis à la vedette d’atteindre la vitesse de 18 noeuds au chargement maximum.

 

(© : SOCARENAM)

 

Longue de 15.9 mètres pour une largeur de 4.5 mètres, avec un creux de 1.7 mètre et un déplacement lège d’un peu plus de 15.6 tonnes, la VLI servira au transfert de personnel entre les ports et bâtiments au mouillage.

Dotée d’une coque en aluminium et d’une cabine en matériau composite, la vedette pourra accueillir jusqu’à 36 passagers. Les transits dureront entre 15 minutes et une heure pendant lesquelles les passagers séjourneront assis dans une cabine montée sur des patins d’amortissement en élastomère. « Les transferts vers un ponton ou un autre navire se feront sur les côtés de la timonerie ou à l’avant. La bonne visibilité de l’équipage pendant les phases d’approche et celles d’embarquement / débarquement a été soignée tout comme la sécurisation du cheminement des passagers, profitant ainsi de l’expérience acquise par l’agence dans la conception de pilotines », explique Pierre Delion.

 

 

Alors que la coque a été construite sur le site Socarenam d’Etaples, la timonerie (en alu également) a été réalisée en parallèle puis montée sur le pont après avoir été complètement équipée. La cabine est quant à elle un assemblage de deux pièces composites infusées fabriquées par la société mayennaise Plastima Compisites, implantée près de Laval. Les emménagements comprennent des bancs avec une double circulation et des rangements pour les bagages de chaque passager.

 

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Sortie du chantier le 21 octobre (© : SOCARENAM)

 

L’arrivée à Brest de la Naïade va permettre à la Marine nationale et la Direction Générale de l’Armement, qui a notifié le contrat fin 2014, de tester la première VLI et valider ses performances. La livraison, prévue début 2016, ouvrira la voie au lancement de la production en série des nouvelles vedettes, qui devraient être produites à un rythme très soutenu, soit au moins un bateau par mois. Pour l’heure, le contrat porte sur 10 VLI en commande ferme (dont le prototype), des options permettant ensuite d’atteindre la cible de 21 unités.

 

Essais en mer (© : SOCARENAM)

 

D’ici 2018, ce programme permettra de renouveler l’ensemble des moyens de transfert de personnel dont dispose la marine. Il est prévu que 14 VLI soient affectées aux bases navales de Toulon, Brest et Cherbourg, 3 à l’Ecole navale de Lanvéoc-Poulmic et 4 pour les besoins outre-mer, qu’il s’agisse des territoires ultramarins ou d’implantations et points d’appui à l’étranger, comme Djibouti ou Abu Dhabi.

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La FREMM Aquitaine admise au service actif

Tête de série du programme des frégates multi-missions, l’Aquitaine, livrée en novembre 2012 par DCNS, a été officiellement admise au service actif (ASA) hier. Basé à Brest, le bâtiment doit appareiller à partir de la mi-décembre pour rejoindre le porte-avions Charles de Gaulle, engagé avec le groupe aéronaval contre Daech au large de la Syrie. Réceptionnée en juin dernier, la seconde FREMM française, la Provence, doit également rallier la Méditerranée en début d’année dans le cadre de sa période de vérification des capacités opérationnelles en mer chaude. Un préalable à son ASA, qui devrait être prononcée courant 2016.

 

L’Aquitaine (© : MARINE NATIONALE)

 

10 bâtiments réalisés, dont 8 pour la France

Alors que DCNS a livré deux FREMM  l’export, le Mohammed VI au Maroc en 2013 et la Tahya Misr à l’Egypte cette année, le programme compte aujourd’hui huit frégates pour la Marine nationale.

Actuellement en essais, le Languedoc, troisième FREMM française, rejoindra la marine au printemps 2016. Quant à l’Auvergne, sortie de la forme de construction de DCNS Lorient le 2 septembre dernier, elle est en achèvement à flot. A l’issue de ses essais en mer, qui débuteront l’an prochain, elle doit être livrée au printemps 2017.

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Alors que l’assemblage de la future Bretagne, livrable au printemps 2018, se poursuit, la sixième FREMM tricolore, qui devrait prendre le nom d’Alsace, sera opérationnelle mi-2019. Deux autres frégates multi-missions aux capacités de défense aérienne renforcées (FREMM DA) seront ensuite réalisées par DCNS, qui les achèvera entre 2020 et 2022. 

L’Aquitaine et la Provence sont basées à Brest, qui disposera à terme de quatre FREMM, le Languedoc et l’Auvergne auront Toulon pour port d’attache. 

Puissance et polyvalence

Longues de 142 mètres et affichant un déplacement de 6000 tonnes en charge, ces frégates de nouvelle génération se caractérisent par un très fort degré d’automatisation, permettant de réduire l’équipage à une centaine de marins seulement. Polyvalent et très puissants, ces bâtiments de premier rang peuvent faire face à tous types de menaces, en particulier la lutte anti-sous-marine. Dans ce domaine, les FREMM disposent de moyens de détection particulièrement performants (sonar de coque UMS 4110 CL et antenne remorquée Captas 4), de torpilles MU90 et de lance-leurres anti-torpille. Et elles forment un tandem redoutable avec le nouvel hélicoptère Caïman Marine (NH90 NFH), gréé avec des MU90 et un sonar trempé FLASH.

 

Caïman Marine appontant sur l’Aquitaine (© : MARINE NATIONALE)

 

Equipées d’un radar multifonctions Herakles et de puissants moyens de détection et de guerre électronique (détecteur, intercepteur de communications, brouilleurs, lance-leurres anti-missiles), les FREMM disposent pour la lutte antinavire de 8 missiles Exocet MM40 Block3 et pour la défense antiaérienne de 16 missiles Aster 15, auxquels s’ajoutent une tourelle de 76mm et deux canons télé-opérés de 20mm.

 

Tir de MdCN (© : MARINE NATIONALE)

 

Mais la grande nouveauté de ces bâtiments en matière d’armement sera l’intégration du premier missile de croisière naval (MdCN) européen. 16 munitions de ce type pourront être embarquées par chaque frégate, qui pourra ainsi détruire des cibles terrestres à très grande distance (un millier de kilomètres), offrant un nouvel outil militaire et « diplomatique » de premier choix à la France. Alors que l’Aquitaine a réalisé son premier tir de MdCN en mai dernier, cette capacité sera pleinement opérationnelle en 2016.  

 

 

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