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Mike Golding dans l’attente

Le bateau est sacrément secoué et je n’arrête pas de me cogner partout. J’ai l’impression que cette situation va durer un moment, je ferais bien de m’y habituer. J’ai du mal à voir comment je v… […]

Dernière journée en mer

Alors qu’Alessandro Di Benedetto (Team Plastique) navigue encore à plus de 5000 milles de l’arrivée, malgré une belle progression sur son plan Finot-Conq à quille fixe de 1998, François Gabart (MACIF) et Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) attaquent les derniers milles d’une giration à vitesse grand V. Les Sables d’Olonne ne sont désormais plus qu’à une journée de mer. Alex Thomson (Hugo Boss) a incurvé sa route pour surveiller Jean-Pierre Dick (Virbac Paprec 3) lors du passage d’un front pendant que derrière le reste de la flotte poursuit sa remontée de l’Atlantique, avec le retour prévu de Dominique Wavre (Mirabaud) dans l’hémisphère nord en milieu de matinée.

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Alex Thomson reste aux côtés de Jean-Pierre Dick

J’ai désormais des conditions dignes de l’Atlantique Nord, le vent est froid et la mer est à nouveau très agitée. Ces derniers jours, je me suis inquiété pour Jean-Pierre Dick, qui navigue sans sa quille. Je devrais idéalement être plus au nord et plus à l’ouest de ma trajectoire actuelle pour prendre directement le chemin des Sables d’Olonne. Mais j’ai décidé de changer de direction ce matin quand j’ai vu les conditions, afin de rester aux côtés de Jean-Pierre jusqu’à ce qu’il en sache suffisamment sur son bateau pour prendre une décision au sujet de la suite à donner à sa course.

Un front va nous dépasser, Jean-Pierre et moi, cette nuit ou demain matin, et je veux rester proche de Virbac Paprec 3 car il va y avoir beaucoup de vent et je veux être sûr qu’il ait quelqu’un à proximité en cas de problème. JP est un excellent marin et j’ai totalement confiance en ses capacities à naviguer comme il le souhaite en toute sécurité. Mais je sais aussi que si j’étais à sa place, je serais bien content que quelqu’un surveille mes arrières quand les vents sont aussi forts que ceux qui nous attendent.

A aucun moment il ne m’a demandé de lui prêter assistance mais je ne veux tout simplement pas continuer ma route et le laisser comme ça avant d’être certain que son choix est fait. Pour moi, la situation est très simple Si il a le moindre problème, je ferai de mon mieux pour l’aider et ce soir, une fois que le plus dur sera derrière lui au niveau de la météo et que je saurai que lui et le bateau vont bien, s’il décide de continuer, je reprendrai ma trajectoire initiale. Je ne veux pas trop m’éloigner de lui au cas où quelque chose lui arriverait à cause des vents violents qui arrivent sur nous avant qu’il n’ait pu prendre sa décision.

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